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La Première guerre mondiale, par sa nature et sa durée, a engendré des blessures nouvelles. Parmi ces conséquences, les gueules cassées ont marqué l’imaginaire. Un aspect en est pourtant souvent occulté : les troubles mentaux.
Auguste Jérôme Estrampes, engagé volontaire en 1891, est capitaine en 1914 et participe à la campagne contre l’Allemagne du 2 août 1914 au 14 janvier 1917. À cette date, il est mis en non activité pour infirmité. Quelques mois plus tard, il est admis à la maison de santé Saint-Luc de Pau.
Sur ses symptômes, sur son parcours, sur les causes de ses troubles, son dossier médical reste évasif.
Il montre certes les difficultés des médecins, qui ne posent que peu de mots sur ces troubles méconnus et souvent attribués à des « dégénérescences » et non à la guerre. Le capitaine Estrampes est atteint de « paralysie générale ». Pourtant, quand son état s’aggrave, c’est sur le front que se portent ses délires et son récit témoigne de l'horreur des combats.
Il témoigne aussi des hésitations de l’État-major, qui doit maintenir les hommes au front et redoute les cas de simulation, comme l’attestent les demandes de certificats de situation pour l’autorité militaire.
Enfin, ces documents laissent entrevoir la violence des combats et le choc subi par les soldats et leur famille impuissante.
On estime qu’un septième des lits d’hôpitaux en 14-18 sont occupés par des personnes psychologiquement traumatisées par la guerre.