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Christian est recruté en 1906. En 1914, quand éclate la guerre, il a donc déjà réalisé son service militaire. Mobilisé dès les premiers jours d’août 1914, il part au front au sein du 249e Régiment d’Infanterie.
En septembre, Christian participe à la bataille de la Marne. À la bataille de Craonne, il est blessé et évacué dans un wagon à bestiaux jusqu’à un hôpital prés de Nice.
Après ses soins, en octobre 1914, Christian entame sa convalescence à Bayonne avant de reprendre le chemin du front, qui le conduit dans l’Aisne.
En janvier 1916, Christian devient sous-lieutenant de réserve. Participant à toutes les grandes batailles, il combat en mai 1916 à Verdun.
Sur ordre du général Nitot, qui doit aller jusqu’à le menacer du Conseil de guerre pour qu’il accepte, Christian doit ensuite s’éloigner des premières lignes qui ont déjà vu périr quatre de ses frères. Il est affecté en décembre 1916 à la section topographique.
Nommé lieutenant en octobre 1917, Christian est envoyé en Italie, entrée en guerre en 1915. Sa fiancée, qu’il épouse en mai 1918 à Saint-Jean-de-Luz, le suit comme infirmière.
En 1920, Christian obtient un congé de trois ans, au terme duquel il donne sa démission de l’armée. Il est décoré de la légion d’honneur en 1933.
Tout au long de la guerre, Christian n’est pas seul, car Christian est un d’Elbée.
La fratrie d’Elbée, au glorieux passé militaire, est composée de sept fils et de deux filles en 1914, Germaine, l’aînée, est décédée quelques années auparavant. Tous vont au front entre 1914 et 1918, que ce soit en tant qu’infirmière ou soldat. À plusieurs reprises, les frères se croisent sur le front. Quatre d'entre eux y perdent la vie pendant les deux premières années du conflit.
Pourtant, dans ces tragiques circonstances, la fratrie ne perd jamais sa foi, son humour et son sens de la famille. C’est ensemble, lors d’une partie de pelote basque à Guéthary où la famille passe ses vacances, que les six frères entendent sonner le tocsin. Aux hommes qui s’apprêtaient à arrêter la partie, Bertrand a déclaré "Eh bien, ce n’est pas une raison parce que la guerre est déclarée pour ne pas terminer la partie". Jean et Christian ont fait le récit de ces événements. Ils relatent également le dernier repas où la famille est réunie, le jour de la déclaration de guerre. Le marquis d’Elbée y donne ordre à ses fils de faire "mieux que les autres, et plus que leur devoir".
Durant ces quatre années, la famille accepte sa triste compagne, la mort. Jamais cette lignée de soldats n’avait connu tel sacrifice. Les trois soldats survivants, Jean, Christian et Claude, restent discrets sur leur passé militaire, malgré leurs blessures et médailles. Pourtant, aucun n’oublie ses frères. Christian et Jean s’attèlent à retrouver les corps de chacun de leurs frères pour leur obtenir une tombe personnelle. Sur le registre où Christian a retranscrit l’histoire de chaque d’Elbée pendant la guerre, de son père à son cousin, sur ce monument à l’effigie de la famille, trône la devise de la famille, qui a rarement autant fait sens :
Intacta semper sanguine nostro - Toujours intact même au prix de notre sang
Au lendemain de la guerre, Jean et Christian font les portraits de leurs frères morts au combat dans un ouvrage publié en 1922, Tombes basques et béarnaises.
Cet ouvrage est consultable sur place, sur le site de Pau et celui de Bayonne. Pour en savoir plus, consultez sa notice dans notre catalogue informatisé.