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Le parcours de Joseph Caubeyre est celui de nombreux hommes en 14-18. Fermier résidant à Lembeye avant la guerre, il est enrôlé comme soldat de novembre 1914 à septembre 1917 avant d’être réformé pour raison médicale : Joseph est atteint d’une endocardite, un problème cardiaque.
Il combat tout de même, sans y être blessé, sur le front de l’Aisne, en Champagne, à Verdun et à la bataille de l’Argonne.
Consulter l'état signalétique de Joseph Caubeyre en ligne (1R750).
Au front, pour cet homme, comme pour la plupart des soldats, recevoir des nouvelles des êtres aimés est la principale source de réconfort. Bien qu’il soit très peu instruit (son ESS signale qu’il sait seulement lire et écrire), Joseph envoie régulièrement des cartes et lettres à sa femme, Ursule, épousée le 16 juin 1906 et à ses quatre enfants Marguerite, Paul, Jean et Germain (son cinquième enfant, Marcel, naîtra en 1920). Son épouse lui répond toujours et elle fait aussi écrire quelques mots par ses deux aînés, Marguerite, née en 1907 et Paul, né en 1910.
Joseph au front garde précieusement ces lettres et il les ramènera avec lui à son retour. C’est ainsi que nous est parvenue une des rares correspondances complètes d’un soldat béarnais pendant la Première guerre mondiale.
Sur ses conditions de vie, Joseph ne dit que peu de choses. Ses cartes postales ont pour principale vocation de garder le lien avec sa famille. Joseph dit qu’il va bien, il rassure sur sa santé fragile, mais demande des lainages et des sabots pour l’hiver. Il parle peu des tranchées et de la dure vie quotidienne car il ne veut pas inquiéter Ursule. Certes il évoque le froid, les privations, les rats qui mordent les soldats la nuit mais il ne se plaint pas et dit souvent qu’il a été épargné et pense à ses « pauvres camarades ». Pris du mal du pays, il demande l’envoi de boudin, évoque ses prochaines permissions, parle tendrement à sa chère « petite amie » (son épouse) et pense avec nostalgie à la Foire du 25 mars dans son cher village.
Après le sang des champs de bataille vient donc en 1917 le réconfort du retour à Lembeye. La famille se retrouve, les embrassades ne sont plus seulement d’encre et de papier, les lettres envoyées de part et d’autre sont réunies, elles aussi.
Quand le temps a passé et a ravi les survivants, il est resté encore ces quelques mots pour témoigner de la vie et des angoisses d’une famille pendant la guerre.
Grâce à cette correspondance, Joseph, simple soldat, nous invite aujourd’hui à lire et à transmettre les témoignages de ceux qui, dans chaque famille française, ont participé à la Grande guerre.
Ce portrait a été rédigé avec la collaboration de Cécile Pebernard, arrière-petite-fille de Joseph Caubeyre.