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Si la présence des surfeurs sur les plages basques semble aujourd’hui une évidence, l’installation de cette discipline sur nos côtes est le fruit du hasard, de concours de circonstances et surtout de la témérité de quelques hommes. Dans les années 1950, ils ne sont qu’une poignée à pratiquer ce sport et de façon assez artisanale. La première planche sur les plages est américaine. Elle a atterri sur le sol français avec le producteur Dick Zanuck pour le tournage du film Le Soleil se lève aussi en 1956. La planche est récupérée par le scénariste Peter Viertel, cassée lors de sa première utilisation et bricolée pour repartir sur la mer. Les débuts du surf sont faits de tâtonnements tant pour réussir à reproduire l’objet que la technique pour l’utiliser. Être surfeur dans les années 1950, c’est aussi être bricoleur…
Dès 1952, à l’initiative de Georges Hennebutte ou de Jacky Rott notamment, on suit les vagues sur les « plankies », des petites planches recourbées.
1957 : premier article de la Gazette de Biarritz sur le surf
1958 : venue et échanges avec des sauveteurs australiens. Georges Hennebutte a été pionnier dans la conception de matériel de sauvetage, avant de le devenir dans le domaine du surf (invention du leash, le cordon reliant le surfeur à sa planche). C’est dans ce cadre que la rencontre est organisée. Les Australiens, pratiquant le surf, vont partager leurs connaissances.
1959 : fondation du Waikiki surf club à Biarritz, premier club de surf.
Les années 1960 voient ce phénomène s’enraciner dans le paysage basque. On surfe à Biarritz, mais aussi à Anglet (jusqu’en 1974, puis à Guéthary, les travaux de la Barre à Anglet modifiant les vagues). Les surfeurs ne sont plus uniquement des locaux, mais aussi des Parisiens et des étrangers : les premiers surfeurs français à se présenter à des compétitions internationales se font les représentants des spots basques.
Sport hédoniste, subversif, voire libertaire dans les années 1970, le surf n’en devient pas moins un enjeu économique et commercial dans les années 1980-1990. Les pratiques s’institutionnalisent et se structurent. Les compétitions internationales se développent ; elles deviennent aussi des enjeux touristiques. Des marques de surfwear s’installent au Pays basque et dans les Landes, sièges d’une économie du sport jusqu’alors très balbutiante.
Le surf a été très tôt lié à la photographie et au cinéma. Ce sport, porté par une culture et une philosophie particulière, va se nourrir de représentations de ses exploits. Des revues font la part belle aux photographies et en soignent l’édition. Ces deux supports ont un rôle important pour faire connaître les plages françaises et la qualité de leurs vagues.
Les circonstances y sont d’ailleurs favorables : les spots de surf sont répartis dans le monde entier. Certains des pays où il se pratique, comme l’Australie, sont très portés sur la photographie.Le développement du surf est concomitant d’une période de relative démocratisation de la pratique photographique.
Le guide du surf de Nicolas Dejean en 1989 fait d’ailleurs état des meilleurs moyens pour réussir une photographie de surfeur.
Bien que les sources de l’histoire du surf soient nombreuses, toutes ne sont pas conservées et accessibles dans un service d’archives. Les Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques ne conservent pas de fonds d’archives privées sur le surf (association sportive ou particulier). En revanche, des traces de celles-ci sont perceptibles dans les archives publiques (statuts d’association, autorisations pour l’organisation de manifestations sportives). Plusieurs ouvrages ont été publiés sur le sujet, parmi lesquels :
Les tontons surfeurs, Alain Gardinier, 2004 (BIB U8747).