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Les baleiniers ont dû s’adapter et se déplacer au grè des migrations de baleines. Celles-ci sont liées à deux motifs : les baleines chassées sont moins nombreuses, les pêcheurs doivent donc aller les chercher ailleurs. Les études ont également montré que les baleines fuient les lieux où elles sont chassées pour ne pas y revenir.
Dès le début du Moyen-Âge, les Basques chassent la baleine dans le Golfe de Gascogne. Cette activité se développe au XIIème siècle. Face à la raréfaction des cétacés, les Basques doivent se déplacer plus loin. Au XVIème siècle, la chasse est effectuée autour de Terre-Neuve. Les baleiniers partent des ports basques pour un voyage de plusieurs mois (6 à 9 mois). À bord, le confort est très sommaire.
Au XVIIème siècle, les Hollandais découvrent Spitzberg et ses baleines. On se rue donc vers cette nouvelle zone de chasse. Les expéditions vers le Spitzberg ou l’Islande ont lieu en été et durent environ trois mois.
Dans la seconde moitié du XVIIème siècle, les Basques pourchassent la baleine dans la baie d’Hudson et à l’Ouest du Groenland.
La baleine est un mammifère de la famille des cétacés. Dans les textes anciens, on n’utilise parfois indifféremment les termes baleine et cachalot. Le cachalot est lui aussi une espèce de cétacé, mais il n’est pas une baleine.
Un baleinier est un navire qui part à la chasse à la baleine.
Un armateur est une personne qui finance l’équipement du navire. Il ne possède pas obligatoirement le bateau, mais il l’exploite. Il finance son activité grâce aux profits de la vente des produits de la pêche, lorsque les bateaux reviennent à bon port…
Au plus fort de la pêche (vers 1560), 80 navires par an quittent le Pays basque pour Terre-neuve. Chacun est composé d’un équipage de 50 à 100 hommes. Ainsi, plusieurs milliers de marins traversent l’Atlantique depuis Biarritz, Saint-Jean-de-Luz ou Ciboure.
Le voyage est particulièrement dangereux : tempête, risque d’être bloqué dans les glaces, maladies à bord (scorbut et dysenterie notamment), blessures lors du dépeçage ou de la fonte, incendies sur le baleinier, embarcation submergée… La mort est omniprésente dans ces périples.
Lors de conflits internationaux (entre l’Angleterre et la Hollande entre 1613 et 1620, ou entre la France et la Hollande sous Louis XIV), les baleiniers peuvent être attaqués.
Saint-Jean-de-Luz et Ciboure arment des baleiniers jusqu’en 1756. Le Restaurateur, dernier baleinier armé à Bayonne quitte l’Adour en 1784. Le navire, perdu en Islande, ne reviendra pas.
Que ce soit de la berge (depuis l’atalaye notamment) ou du haut d’un mât en mer (la vigie), la première étape de la chasse à la baleine consiste à repérer la baleine. Une fois celle-ci aperçue, les chaloupes se mettent à sa poursuite. Les bateaux peuvent tenter d’enfermer l’animal dans une baie. Le but est de se rapprocher de lui pour le harponner. Après l’avoir atteint, la bête est tenue par une ligne en cordage épais par la chaloupe. Il faut l’atteindre d’une lance pour l’achever. Le cétacé blessé est alors très agité et peut plonger dans les profondeurs marines ou se débattre. L’équipage peut alors perdre sa prise. Une fois la baleine mortellement blessée, elle est remorquée vers le baleinier. Elle est alors amarrée au navire, puis dépecée.
Les Basques ont inventé la fonte de la graisse sur le baleinier. Auparavant, le lard de baleine est transformé en huile sur les rivages des lieux de pêche. Cela nécessite la construction de fours, soumis aux possibles destructions des concurrents. En 1637, François Soupite, originaire de Ciboure, invente la fonte à bord. Le procédé permet de gagner du temps et de produire une huile de meilleure qualité, vendue plus chère donc. Mais la présence de feu et d’huile sur un bateau peut aussi être dangereuse.
Tous ces produits extrêmement usités font de la chasse à la baleine une activité lucrative, malgré les risques encourus par les armateurs et l’équipage. Ils font l’objet d’un important commerce et sont exportés vers le reste de la France et l'Europe.
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