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Les Pyrénées-Atlantiques sont marquées par l’eau : sa façade océanique lui a donné son nom en 1960, son essor économique s’est appuyé sur la force de ses ruisseaux et le pouvoir de ses ports, sa côte a fait sa renommée. Retour sur cette géographie et son évolution.
Le département comprend un littoral de 35 kilomètres environ, d’Hendaye à Anglet. La zone côtière est donc relativement restreinte même si l’attractivité de l’Océan Atlantique marque la géographie du territoire.
On recense plus de cent vingt cours d’eau naturels dans le département. Ce nombre, non négligeable, s’explique par la présence des montagnes, d’où coulent les rivières, et de la mer, vers laquelle glissent les fleuves. Le département appartient au bassin hydraulique de l’Adour.
L’Adour est en effet le principal fleuve du département. D’un débit important, il se jette dans l’Océan Atlantique à Anglet.
Les cours d’eau du département atteignent leur plus haut débit en juin-juillet et à l’automne. Ceci est dû à la fonte des neiges en été et aux fortes pluies à l’automne.
Parmi ces cours d’eau, on peut citer :
Et les archives dans tout cela ? Elles offrent certes des représentations anciennes des cours d’eau, du littoral… Et tout cela pourrait n’être que d’un faible intérêt si ces éléments naturels ne s’étaient pas autant déplacés !
Les éléments naturels tels que les cours d’eau ne sont pas figés et peuvent se mouvoir de leur fait ou par l’action des hommes.
L’Adour, principal fleuve du département, en est un bon exemple.
Son embouchure est de taille réduite par rapport à son débit, ce qui a entrainé la formation de bancs à son embouchure. D’un accès périlleux, son cours a été déplacé à des fins de navigation, mais aussi bouleversé par les intempéries.
On trouve ainsi nombre de rapports aux XVIIIème et XIXème siècles qui permettent de suivre les évolutions du tracé de l’Adour (4 S 286 notamment) :
Comme l’embouchure des fleuves, les lits des cours d’eau vont être modifiés voire enterrés au cours du XIXème siècle dans les zones urbaines (comme le Hédas à Pau). D’autres zones, marécageuses, sont asséchées pour être urbanisées.
Dans son espace naturel et sa géographie, l’homme apprend donc à maitriser son environnement. Et l’eau, cet insaisissable élément naturel, lui répond.
L’eau est la thématique des documents du mois de l’année 2020. De l’eau comme force motrice à l’eau domptée dans les villes, de l’eau ludique à l’eau crainte lors d’intempéries en passant par l’eau vénérée, de l’eau que l’on boit à celle que l’on pollue, tout un pan de l’histoire sociale, économique et culturelle du département vous est révélée.