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2020

Géographie de l'eau

Les Pyrénées-Atlantiques sont marquées par l’eau : sa façade océanique lui a donné son nom en 1960, son essor économique s’est appuyé sur la force de ses ruisseaux et le pouvoir de ses ports, sa côte a fait sa renommée. Retour sur cette géographie et son évolution.

L’eau dans les Pyrénées-Atlantiques

L’océan

Le département comprend un littoral de 35 kilomètres environ, d’Hendaye à Anglet. La zone côtière est donc relativement restreinte même si l’attractivité de l’Océan Atlantique marque la géographie du territoire.

Carte des cours d'eau et de la côte [XVIIIème siècle] (2 Fi 3)

Les cours d'eau

On recense plus de cent vingt cours d’eau naturels dans le département. Ce nombre, non négligeable, s’explique par la présence des montagnes, d’où coulent les rivières, et de la mer, vers laquelle glissent les fleuves. Le département appartient au bassin hydraulique de l’Adour.

L’Adour est en effet le principal fleuve du département. D’un débit important, il se jette dans l’Océan Atlantique à Anglet.

Les cours d’eau du département ont été recensés et cartographiés en 2014 dans le référentiel national BD Carthage.

Les cours d’eau du département atteignent leur plus haut débit en juin-juillet et à l’automne. Ceci est dû à la fonte des neiges en été et aux fortes pluies à l’automne.

Parmi ces cours d’eau, on peut citer :

  • les gaves de Pau et d’Oloron. Les gaves de Pau et d’Oloron se rejoignent à hauteur de Peyrehorade (Landes)  pour former les « gaves réunis » avant de se jeter dans l’Adour au lieu-dit « bec du gave ». Ils doivent leur nom au mot occitan gabe qui signifie torrent et en dit long sur leur caractère impétueux ;
  • la Nive, qui se jette dans l’Adour au niveau de Bayonne ;
  • la Bidassoa, fleuve côtier qui se jette dans l’Océan au niveau d’Hendaye.

Et les archives dans tout cela ? Elles offrent certes des représentations anciennes des cours d’eau, du littoral… Et tout cela pourrait n’être que d’un faible intérêt si ces éléments naturels ne s’étaient pas autant déplacés !

Mouvements d’eau

Les éléments naturels tels que les cours d’eau ne sont pas figés et peuvent se mouvoir de leur fait ou par l’action des hommes.
L’Adour, principal fleuve du département, en est un bon exemple.
Son embouchure est de taille réduite par rapport à son débit, ce qui a entrainé la formation de bancs à son embouchure. D’un accès périlleux, son cours a été déplacé à des fins de navigation, mais aussi bouleversé par les intempéries.

On trouve ainsi nombre de rapports aux XVIIIème et XIXème siècles qui permettent de suivre les évolutions du tracé de l’Adour (4 S 286 notamment) :

  • 1438 : l’Adour change naturellement son lit ;
  • la nuit du 28 octobre 1579, le lit de la rivière croît et finit par former un nouveau lit jusqu’à la mer dans les zones sableuses ;
  • l’ingénieur Ferry prolonge les digues en 1715, ce qui entraine la formation de nouveaux courants ;
  • dans les années 1800-1830, les débats font rage pour connaître la nature des travaux qui apporteront les meilleures solutions de navigation.
Consulter des extraits de mémoire sur les évolutions de l'Adour en cliquant sur l'image.

Comme l’embouchure des fleuves, les lits des cours d’eau vont être modifiés voire enterrés au cours du XIXème siècle dans les zones urbaines (comme le Hédas à Pau). D’autres zones, marécageuses, sont asséchées pour être urbanisées.
Dans son espace naturel et sa géographie, l’homme apprend donc à maitriser son environnement. Et l’eau, cet insaisissable élément naturel, lui répond.
L’eau sera la thématique des documents du mois de l’année 2020. De l’eau comme force motrice à l’eau domptée dans les villes, de l’eau ludique à l’eau crainte lors d’intempéries en passant par l’eau vénérée, de l’eau que l’on boit à celle que l’on pollue, tout un pan de l’histoire sociale, économique et culturelle du département vous sera révélée.

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