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Les femmes n’ont été reconnues que très tardivement dans le domaine politique. Le Béarn et la Navarre avant 1789 font partiellement exception : la loi salique ne s’y appliquait pas et des princesses ont pu gouverner. Il en existe plusieurs exemples depuis le Moyen-Âge. La souveraine la plus importante de notre histoire locale est certainement Jeanne d’Albret (1528-1572).
Mais sa fille, Catherine de Bourbon (1559-1604), a exercé également d’importantes responsabilités. Sœur d’Henri III de Navarre, futur Henri IV de France, elle a pu assurer une régence dans les états souverains de Navarre et de Béarn. Les séries anciennes (séries B, C, E) et les fonds d’origine privée conservés aux AD64 nous permettent de connaître son action au service de son frère avant son mariage en 1599 avec Henri, marquis de Pont-à-Mousson.
Jusqu’au XIXe siècle, l’image de la femme en politique est paradoxale : être faible, capable pourtant de réactions brutales incontrôlables. Au XVIIIe siècle, le Labourd est agité par plusieurs émeutes menées par des femmes.
Avril 1789 : le royaume de France a faim, la vie est chère. On retrouve ainsi dans le registre des délibérations de la commune de Bayonne (E dépôt Bayonne BB 64 folio 283) la crainte des autorités face aux émeutes menées par les femmes « qui exige[nt] toute l’attention de la police ».
En avril 1944, elles obtiennent le droit de vote. Elles peuvent l'exercer pour la première fois en avril-mai 1945.
Un évènement survenu en septembre 1945 montre une surprenante continuité dans l’action politique des femmes, au-delà du suffrage universel.
Au lendemain de la guerre, le ravitaillement reste difficile. Les femmes s’en mêlent et vont faire comprendre à la sous-préfecture de Bayonne que cette situation n’est plus tenable. Un article de la République en date du vendredi 14 septembre 1945 relate cet événement avec un ton étonnamment amusé et conciliant du journaliste.
L’événement de 1945 n’est pas spontané mais organisé par un groupe de femmes : L’union des Femmes Françaises. Ce groupe est connu grâce au fonds des renseignements généraux de la Préfecture de Pau. Cette surveillance rapprochée nous permet de connaître les activités et revendications d’une partie des femmes de la seconde moitié du XXème siècle : la défense des enfants, l’obtention de meilleurs salaires, le réajustement des allocations familiales, des retraites suffisantes pour les personnes âgées, des crédits pour les écoles et le logement, le soulagement de la douleur lors de l’accouchement…
En écho aux mouvements nationaux, des femmes du Pays Basque et du Béarn ont lutté pour leurs droits et pour une vie meilleure en 1968 et dans les années suivantes. La lutte pour la reconnaissance de l’identité basque et même pour certaines le soutien à des actions violentes sont une particularité de notre région.
La femme démontre qu’elle sait s’impliquer : c’est le cas de Lilian Hirigoyen.
A travers ce témoignage oral, Lilian Hirigoyen explique qu'elle est entrée à Seaska par conviction politique et qu'elle n'y a été enseignante que 3 ans après son arrivée. D’abord engagée dans l’organisation ETA (Euskadi Ta Askatasuna), elle a souhaité poursuivre sa lutte politique et idéologique à travers la défense de la langue.
Le témoignage intégral de Lilian Hirigoyen est consultable en salle de lecture sur rendez-vous.
Les femmes sont désormais bien présentes sur la place publique. Pourtant aujourd’hui moins de 18 % sont maires dans le département des Pyrénées-Atlantiques (source DGCL - consulté le 21/03/2023).
La femme ne semble pas encore totalement libérée de son image et de son travail de ménagère.