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Clôturer cette année 2023 n’est pas aisé tellement il y aurait encore de recherches à effectuer dans les fonds d’archives pour nous éclairer sur biens d’autres pans de l’histoire des femmes. Mais il y a une thématique que nous n’avons pas encore abordée, celle de la femme et de la religion.
L’apposition de ces deux termes fait immédiatement penser aux ordres religieux féminins et donc à la religion comme vocation et il est vrai que les sources départementales sont bien dotées en la matière.
Pourtant, nous faisons le choix de présenter un document privé, méconnu du public, relatif à une carmélite paloise, Sœur Marie de Jésus crucifié.
En septembre 2021, les Archives départementales de la Haute-Garonne retrouvent, dans un tiroir de l’atelier de restauration, une image souvenir de la fondation du Carmel de Bethléem par dix religieuses venues de Pau. Malgré quelques recherches, la provenance de cette image reste inconnue, mais une chose est sûre, elle n’intéresse pas ce département qui le donne aux Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques.
Le document est inédit, mais en plutôt mauvais état. Selon le constat réalisé par l’équipe de conservation préventive et curative du service, « il est collé sur un support avec un fort jaunissement. Il présente quelques auréoles, ainsi que des manques au niveau des photographies et du papier dus à une attaque de lépismes semble-t-il. La frise noire bordant les photographies est fragilisée et parfois décollée voire lacunaire. On constate également une déformation du document ainsi que quelques petites déchirures le long de ses bords. Les journaux et autres papiers collés au verso du document ont eux aussi jaunis. Ce jaunissement est accompagné d’une foxing et de quelques auréoles. Ces différents supports présentent en outre des lacunes et des déchirures et n’adhèrent parfois plus entre eux. »
Le service le fait alors restaurer en 2022.
Parmi ces religieuses, Mariam Baouardy, nommée sœur Marie de Jésus crucifié en religion.
Marie Mariam Baouardy est née le 5 janvier 1846 à Abellin, près de Nazareth (Haute-Gallilée) dans une famille chrétienne. Orpheline à trois ans, elle est élevée par un oncle paternel. À l’âge de 13 ans elle souhaite, alors qu’on veut le marier de force, consacrer sa vie à Dieu. Elle est contrainte de s’enfuir. Elle vit à l’époque à Alexandrie et est recueillie par un musulman qui tente de la convertir et qui face à son refus de renier sa foi catholique lui tranche la gorge et la laisse pour morte.
La jeune fille se réveille dans une grotte où elle se souvient d’une jeune femme vêtue de bleue qui la soigne. Elle dira plus tard avoir reconnu la Vierge Marie. Dès lors, livrée à elle-même, elle vivote de maison en maison, en tant que domestique et de lieu en lieu jusqu’à Marseille.
Après 2 ans passés chez les Sœurs de Saint-Joseph-de-l’Apparition à Marseille, elle est réorientée par la maîtresse des novices vers le Carmel.
C’est ainsi qu’elle arrive au Carmel de Pau en 1867 et qu’elle y reçoit le nom de Sœur Marie de Jésus crucifié. En 1870, après 3 ans de noviciat elle part avec d’autres sœurs créer un Carmel en Inde. Elle y prononce ses vœux. De retour en Béarn en 1872, elle y resta 3 ans de plus avant d’être envoyée à Bethléem où elle mourut en 1878.
Bien que son passage dans les Pyrénées fût bref, elle y laissa une trace importante. C’est ainsi qu’en 1875, après une vision, elle permet à la congrégation des Prêtres du Sacré cœur de Jésus de Bétharram d’être enfin approuvée, douze ans après la mort de leur fondateur.
Née en Terre sainte, son cœur appartenait au Béarn. Enterrée à Bethléem, son cœur a été rapatrié à Pau et conservé jusque dans les années 2010 où il fut volé par un déséquilibré.
Le Pape Jean Paul II la béatifie le 13 novembre 1983 et en 2015, le Pape François la canonise après avoir reconnu un miracle dû à l’intercession de la bienheureuse.
Mariam n’a pas envisagé sa vie de femme en tant qu’épouse et mère. Elle a fait un choix qu’elle aurait pu payer de sa vie : celui de sa foi.
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