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Les dossiers de demande de carte de combattant volontaire de la résistance sont précieux car ils nous renseignent sur une activité clandestine et qui donc par définition ne devait pas laisser de traces. Les demandes de carte étaient adressées à l’Office national des Anciens combattants et victimes de guerre, qui a ensuite versé ces dossiers aux Archives départementales. Les dossiers sont accessibles en salle de lecture, à Pau, sous les cotes 1399 W, 1534 W, 1622 W et 1773 W. Ils peuvent être soumis à des délais de communicabilité (respect de la vie privée des personnes) pour les dossiers les plus récents. Ils comprennent souvent les formulaires de demande, de la correspondance, des témoignages ou encore les mentions de décorations, médailles militaires ou autres cartes de combattants.
Parmi ces combattants figurent des femmes résistantes, dont Marie Capdevielle.
Son dossier s’ouvre en 1948. Il retrace son parcours. Marie Capdevielle, âgée de 48 ans en 1940, est secrétaire à la préfecture pendant la Seconde guerre mondiale. Elle utilise ses fonctions pour intercepter des informations et les transmettre aux réseaux de Résistance. Elle entre au mouvement Combat en décembre 1942. Pour la Résistance, elle falsifie des documents, retarde la transmission d’autres. Renseignée sur les descentes de police à venir grâce à son poste, elle mène aussi une action d’information des personnes menacées d’internement : Juifs, résistants ou réfractaires au STO, service du travail obligatoire pour l’Allemagne. Elle leur permet ainsi de fuir avant leur arrestation. Les pièces de son dossier évoquent le sauvetage de plusieurs centaines de personnes.
Mais son action ne passe pas inaperçue et le 13 décembre 1943, lorsqu’elle se présente sur son lieu de travail, elle est attendue et arrêtée par la Gestapo. C’est le début d’un long parcours carcéral. Marie Capdevielle est enfermée quelques jours à Pau, puis transférée à la prison de Toulouse d’où elle est envoyée à Compiègne. Elle est ensuite envoyée au camp de concentration de Ravensbrück puis de Bergen-Belsen.
Marie Capdevielle est donc internée en France du 13 décembre 1943 au 27 janvier 1944, puis déportée du 28 janvier 1944 au 30 mai 1945. Elle revient à Pau 18 mois après son arrestation. Elle a perdu 55 % de sa masse corporelle. Les séquelles physiques de son enferment (typhus, séquelles motrices) lui valent la reconnaissance d’une pension temporaire d’invalidité de 10 % en 1946, puis 20 % en 1947.
Elle reçoit la médaille de la Résistance en 1947.
La commission départementale émet un avis favorable et attribue la carte de combattant volontaire de la résistance à Marie Capdevielle le 13 mars 1952.
Son dossier se referme. On sait presque tout de Marie Capdevielle et on a pourtant encore tout à apprendre.