Jeux Olympiques

2024

1936

L’utilisation des épreuves sportives par le régime nazi

Les Jeux olympiques de 1936 ont marqué l’histoire pour les événements survenus en été à Berlin. Les exploits de Jesse Owens, sprinteur noir-américain, vainqueur de 4 titres olympiques, contrarient la propagande nazie qui voit dans ces épreuves sportives l’occasion de glorifier sa supériorité.

L’histoire retient donc les événements liés aux Jeux olympiques d’été. Mais cette année-là, l’Allemagne nazie organise dès février des Jeux olympiques. Il s’agit des quatrièmes Jeux olympiques d’hiver et ils se déroulent à Garmisch-Partenkirchen, en Bavière. Six mois avant les jeux d’été, le régime nazi souhaite utiliser leur organisation à des fins politiques et marquer l’histoire. Le responsable des JO est d’ailleurs le ministre de la propagande Joseph Goebbels. La cérémonie d’ouverture de ces jeux d’hiver est donc la première à être célébrée en grande pompe.  Les sportifs évoquent la foule présente pour suivre les épreuves (on parle de plus de 20 000 spectateurs) mais aussi la présence massive des militaires. L’Allemagne nazie a pris soin de retirer toute trace d’antisémitisme de la ville.

Le ski alpin français

Les Jeux d’hiver 1936 sont aussi les premiers à intégrer le ski alpin (en combiné descente et slalom). C’est à ce titre que les Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques conservent des photographies de ces jeux. Le département a participé à l’essor des compétitions de ski, notamment par le biais de la section paloise du Club Alpin Français.  François Lacq, médecin né à Nay en 1892, ancien soldat de 14, fait partie de la délégation française. Grand skieur, plusieurs fois champion des Pyrénées de ski, il est alors président de la Fédération française de ski. Il immortalise ces épreuves sportives, comme de nombreux autres événements sportifs de l’Entre-deux-guerres. Ses plaques de verre, prêtées par sa famille pour être numérisées par les Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques en 2002, sont donc un témoignage précieux de cet événement sportif et politique.

La piste de saut à ski. On note la présence du drapeau olympique et du drapeau nazi au bord de la piste. (1 NUM 1/89)
Épreuve de saut à ski. En arrière-plan, on voit brûler la flamme olympique. Il s'agit des premiers Jeux où elle est ainsi mise en scène et brûle pendant l'ensemble des épreuves. (1 NUM 1/103)
Hans Lammers, Adolf Hilter, Hermann Goering et Joseph Goebbels au balcon de la maison olympique (1NUM1/75)
La délégation française. En bas à droite, on distingue Émile Allais, médaillé de bronze en épreuve de ski alpin, devenu célèbre pour avoir refusé de faire le salut nazi sur le podium (1 NUM 1/90). Émile Allais révolutionne sa discipline en inventant la méthode de ski à la française.

Pour aller plus loin

Consulter le podcast du Dauphiné sur les JO de Garmisch-Partenkirchen :

https://www.ledauphine.com/sport/2024/01/21/garmisch-partenkirchen-1936-au-coeur-des-jeux-olympiques-d-hitler-et-du-nazisme (site consulté le 13/02/2024)

Émile Allais sur le site de l'INA :

https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/lyc9402200330/emile-allais-la-legende-du-ski (site consulté le 13/02/2024)

Émile Allais et l'héritage des jeux à Garmisch-Partenkirchen :

https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/2012/10/18/emile-allais-le-champion-qui-refuse-de-faire-le-salut-nazi-122349.html (site consulté le 13/02/2024)

Les JO de 1936 et leur rôle politique (vidéo Le Monde):

https://www.dailymotion.com/embed/video/x6ejpv6?autoplay=1  (site consulté le 13/02/2024)

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