Vertiges du sport

2024

Accidents sportifs

Les dangers de la pratique du sport

Les communications sur le sport vantent depuis le XIXe siècle les bienfaits de sa pratique sur la santé. Pourtant, retracer l’histoire du sport, c’est aussi se pencher sur ses heures plus sombres et sur les tragédies qui ont pu s’y ajouter. La géographie du département, bordé par la mer et la montagne, a favorisé le développement de sports dangereux et nourrit les exploits les plus fous comme les drames les plus tragiques.

À la cime des montagnes…

Les fonds d’archives iconographiques comme les récits des premiers alpinistes donnent le vertige. Les moyens techniques et équipements de ces pionniers semblent dérisoires, les conditions extrêmes, les dangers innombrables, et les accidents tristement fréquents…

Les guides, meilleurs connaisseurs des sommets, sont alors également en charge des recherches lors des accidents en disparition, comme en témoigne cet exemple.

Cliquez sur l'image pour consulter les procès-verbaux de gendarmerie sur la disparition d'un Anglais dans l'ascension du pic du Midi d'Ossau

… comme au fond des gouffres.

Ces pratiques sportives et de loisirs ne sont pas sans impact sur l’histoire administrative. Car on va progressivement mettre en place les structures pour assurer le secours en mer, en montagne et plus tardivement, sous terre.

Le drame du gouffre de la Pierre-Saint-Martin

L’entrée du gouffre de la Pierre-Saint-Martin est découverte en 1950. Le site est exploré une première fois en 1951 et une expédition d’envergure est programmée en 1952. Le gratin de la spéléologie est présent : Jacques Labeyrie, Georges Lépineux, Marcel Loubens et Haroun Tazieff notamment. Mais celle-ci tourne au drame et Marcel Loubens meurt à la suite d’une chute lors de sa remontée. Les secours ont été extrêmement difficiles à mettre en place. Les moyens techniques ne permettront de remonter la dépouille de Loubens qu’en 1954.

Ce drame, médiatisé dans la presse nationale et internationale, marque les mémoires et il n’est pas anodin qu’il soit toujours présent lors des discours sur les 20 ans du groupe de spéléologues de la gendarmerie nationale en 1997.

La Fédération française de spéléologie

La Fédération française de spéléologie a été fondée en 1963. Elle concourt à l’éducation physique et morale de la jeunesse (agrément du ministère des sports et des jeux olympiques et paralympiques) et est membre du collège des fédérations sportives non olympiques. En 2023, elle comprend 7200 licenciés (source : ffspeleo.fr site de la fédération consulté le 22/03/2024).

Les Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques conservent plusieurs témoignages visuels de l’exploration du gouffre, parmi lesquels les films d’Haroun Tazieff conservés dans le fonds R. Gomez (5 NUM 17) et les photographies Montagne des expéditions de 1952 et 1954 (10 Fi 6742 à 6850).

Le 14 août 1954, le cercueil d'aluminium contenant la dépouille de Marcel Loubens est hissé hors du gouffre. L'abbé Attout, qui officia le 12 lors de la messe au fond du gouffre, prononce l'absoute (photographie Montagne, 10 Fi 6820).

Organiser les secours

Le groupe de spéléologues de la gendarmerie nationale est créé en 1977. Il a pour mission :

  • L’investigation dans le cadre d’enquêtes judiciaires en milieu souterrain,
  • L’exécution de missions de reconnaissances de grottes ou d’assistance technique à des études scientifiques,
  • La participation aux opérations de secours en milieu souterrain.

Il n’existe que deux groupes de gendarmerie de ce type en France, le deuxième étant basé à Grenoble.
Le groupe de spéléologues de la gendarmerie nationale a effectué un versement aux Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques (conservé sous la cote 2156 W). Les documents ne sont pas librement communicables en dehors des cotes 1 et 2 (historique et bilans d’activité).

Brochure de présentation du groupe de spéléologues de la gendarmerie nationale (2156 W 1)
Extrait d'une présentation pour les vingt ans du groupe (2156 W 1)

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