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Le pigeon voyageur a été très utilisé par l’armée comme porteur de message pendant la Première Guerre mondiale. Si l’on recourt moins au pigeon pendant la Seconde Guerre mondiale, il n’en fait pas moins l’objet d’une réglementation spécifique.
Le fonds de la Préfecture témoigne à la fois des réquisitions de pigeons voyageurs effectuées par les autorités militaires et des « destructions » de colombiers ordonnées par les Allemands.
3 W 12 : demandes d’autorisation pour reprendre une activité colombophile suite aux destructions et réquisitions durant la guerre (1946)
Enquête sur Pierre Hargous
Enquête sur Salvat Lajus.
La réglementation de l’activité colombophile impose à chaque propriétaire de tenir un carnet-répertoire de colombier dans lequel il doit consigner pour chaque volatile son origine, son sexe, sa date de naissance, sa couleur,son numéro de bague, et les date et motif de sa disparition.
190 W 90 : carnet de colombophilie de Michel Constant montrant la disparition de ses pigeons lors de l’invasion allemande
La réglementation de 1945, modifiée en 1957 puis en 1971 pour être abrogée en 1994 (évolution des technologies de communication oblige), mentionne également le comportement à adopter par toute personne ayant recueilli un pigeon-voyageur.
Le fonds de la Préfecture nous montre que ces recommandations sont suivies dans l’ensemble par la population.
Si depuis les années 1950 le pigeon a perdu son rôle de messager, il demeure dans l’imaginaire collectif un transporteur idéal. En effet, les rapports de découverte mentionnent très régulièrement l’absence de message sur les pigeons recueillis.