Présentation

La restauration du Trésor des Chartes

Les Archives départementales conservent un fonds prestigieux : le Trésor des chartes de Pau. Ainsi dénommé depuis le XIXe siècle, il comprend des milliers de documents concernant deux puissantes familles de Gascogne, les Albret et les Foix-Béarn, et le patrimoine territorial que chacune avait fini par constituer au XVe siècle.

En 1484, le mariage de Jean d'Albret et de Catherine de Foix-Béarn consacrait l’alliance de ces deux familles et l'union de vastes possessions dans le grand Sud-Ouest : vicomtés de Béarn, Marsan, Gavardan, Nébouzan et Lautrec, comtés de Foix et Bigorre, royaume de Navarre, terres d’Albret, comté de Périgord et vicomté de Limoges, auxquelles sont venus s’ajouter au XVIe siècle les comtés de Rodez et Armagnac, puis le duché de Vendôme. L’ascension de ces lignages princiers trouva son apogée dans l’accession au trône de France de l’un de leurs rejetons, Henri IV.

Contrat de mariage (E 293)
Dénombrement des feux de la province de Béarn, 1385 (E 306)

Le Trésor des chartes contient donc les parchemins et les papiers qui retracent l’histoire de ces familles, de leurs fiefs, de leurs relations avec les autres pouvoirs royal, pontifical ou seigneurial : contrats de mariage, testaments, partages de succession, hommages, donations, achats et emprunts, procès, inventaires d’archives, etc.

Ils couvrent une large période historique : du XIIIe au XVIIe siècle pour l’essentiel, mais certains documents datent du XIIe ou du XVIIIe siècle. Ils concernent aussi une vaste aire géographique, s’étendant au-delà du Sud-Ouest et jusqu’en Espagne.

Ils sont écrits en différentes langues, selon leur date et leur lieu de rédaction : latin, ancien français, gascon, espagnol.

Dans certains cas, ils portent toujours leur sceau de cire rouge, verte, noire ou de plomb ou bien encore ils arborent des signatures autographes prestigieuses, de rois, de reines, de grands princes de leur temps. Enfin, ils nous impressionnent par la régularité et la finesse de leur écriture, la beauté des lettrines et parfois aussi par leurs dimensions, lorsque les parchemins se déroulent sur plusieurs mètres de long.

C’est cet ensemble prestigieux que les Archives départementales ont commencé de restaurer et conditionner de manière systématique, en 2009.

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