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Le 26 janvier 1763, Henri et Jeanne Bernadotte ont un fils, Jean-Baptiste. Henri est procureur. Issu de cette classe moyenne, Jean-Baptiste se dirige vers des études de droit et aurait pu être jurat comme son père. Mais en 1780, à la mort de ce dernier, une autre destinée s'ouvre à lui : il s'engage dans l'armée.
À 17 ans, il est membre du régiment Royal-la Marine, comme simple soldat. Mais la Révolution et ses campagnes militaires donne à Jean-Baptiste l'occasion de s'illustrer et d'accroître rapidement sa popularité. Élu capitaine en 1793, le voilà général 8 mois plus tard...
En 1797, il croise le chemin de Bonaparte. Leurs destins sont désormais liés. Nommé Ministre de la Guerre par le Directoire en 1799, Bernadotte ranime les services de l'armée. En 1804, il est l'un des dix-huit maréchaux nommés par Bonaparte. Il multiplie alors les postes d'ambassadeur et de gouverneur en Europe. C'est dans ce cadre, à Lubeck, en 1806, qu'il rencontre les troupes suédoises pour la première fois.
Le royaume de Suède perd son prince héritier en 1810; un homme s'impose, Bernadotte. L'enfant palois entre définitivement dans l'histoire. Désigné comme prince-héritier, il prend le nom de Charles-Jean.
S'il ne devient roi qu'en 1818, à la mort de Charles XIII, il gouverne dès 1811. Sa campagne militaire dans la coalition contre la France lui permet d'obtenir en 1814 la couronne de Norvège. Son règne sur ces deux pays est considéré comme une période de prospérité.
Charles XIV Jean s'éteint en 1844, mais la lignée Bernadotte règne toujours sur la Suède.
Parmi les ouvrages conservés dans la bibliothèque des Archives
Paul Mirat a découvert Bernadotte enfant, sous les traits de son grand-père dessinateur. Depuis, il n'a eu de cesse de croiser ce personnage au destin extraordinaire, de Pau à Örebro.
"Stupéfait, je découvrais une bande de garnements de mon âge qui jouaient à la guerre dans la cour d'une jolie maison dont la porte d'entrée était encadrée de deux solides colonnes. Un groupe d'enfants, commandé par un gamin aux cheveux frisés, au centre du tableau, montait à l'assaut de la maison pendant que d'autres les attendaient, en embuscade. Un petit poème au bas de la toile situait l'action, l'ancrait en Béarn.
Bernadotte, comme Henri IV,
Fut un turbulent diable à quatre"